Envois de fonds en Afrique : La Diaspora comorienne a contribué à hauteur de 19% du Pib national

En 2018, l’Afrique subsaharienne, s’est accaparée, la plus importante part des fonds expédiés au continent depuis l’extérieur, selon la dernière note d’information de la Banque mondiale, sur la migration, le développement et l’envoi de fonds vers les pays à revenu faible et intermédiaire, publiée en début de semaine. Le seul bémol, soulevé dans ce rapport :  les coûts élevés des frais d’envoi.  Si en termes de volume les Comores ne figurent pas sur le podium, elles occupent par contre, la première place, dans le classement des pays dont la diaspora a beaucoup contribué au Produit intérieur brut annuel.

 

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Par Abdou Moustoifa 

Les fonds envoyés par la diaspora comorienne en 2018, représentent 19% du produit intérieur brut. Grâce à ce taux (le plus élevé en Afrique), les Comores mènent la danse sur cet aspect au niveau continental et occupent ainsi la première place. Une contribution qui a beaucoup influé sur le Pib à en croire un récent rapport de la Banque Mondiale.

Dans ce top 5 des pays dont la diaspora a beaucoup apporté sur cet indice qui détermine la qualité de vie des citoyens du monde,  les îles de la lune devancent, la Gambie (15.3%), le Lesotho crédité d’un taux de 14.7% et le Cap-Vert qui a 12.3%. Le pays de George Weah, a clôturé ce classement africain (12%), pendant que celui de son homologue capverdien, Jorge Carlos Fonseca (12.03%). Dans la région, Moroni surclasse, ses voisins. Les devises envoyés la Diaspora des pays comme le Kenya, ou encore Madagascar, n’ont pas apporté grand-chose sur les Pib. De l’Océan indien, jusqu’à l’Afrique de l’Est, aucun pays n’a atteint la barre des 10%.

Cette note de la Banque Mondiale, rendue publique, le 8 avril, à Washington, et accessible depuis le site officiel de l’agence, montre que les fonds envoyés vers les pays à revenu fable et intermédiaire, durant l’année qui vient de s’écouler, sont estimés à 529 milliards de dollars. Généralement, on a remarqué une dynamique en ce qui concerne les transferts d’argent vers les patries d’origine. Aucune région n’est en reste.

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143 millions de dollars en 2018

 

Les auteurs de ce document que publie chaque année, l’institution de Bretton-Woods, l’année 2018 a enregistré une progression de 9.6% par rapport à l’année dernière. Les envois de fonds dans les pays à revenu faible et intermédiaire, pourraient en 2019, atteindre 550 milliards de dollars au niveau mondial, ont révélé les prévisions de la Banque Mondiale.

Cet argent constituera dans un avenir proche, la principale source de financement extérieur pour les pays en voie de développement lit-on dans la fiche. De l’Afrique du nord en passant par l’Asie, le pacifique, jusqu’en Afrique Subsaharienne les résultats sont encourageants. En Asie, l’Inde reste en tête.

La deuxième démographie du monde, a bénéficié de 79 milliards de dollars. Elle est suivie par la Chine (67). Les pays qui se situent au sud du désert du Sahara, les envois de fonds sont passés de 42 à 46 milliards en un an. Le Nigéria se taille la part du lion avec près de 24.3 milliards. Au niveau de l’Océan Indien, ce sont les Seychelles qui se hissent en première place. Les Comores tablent sur, 143 millions de dollars (2018) selon le tableau de l’institution.

Pour pérenniser cette tendance, il est question de réduire, les coûts liés aux transferts d’argent. En rediscutant avec les partenaires, pour que ceux-ci descendent jusqu’à 3% d’ici 2030, objectif, phare des Odd. Les données disponibles de la Banque Mondiale, révèlent que ceux qui ont à envoyer l’argent pendant le premier trimestre de 2019, étaient obligés de supporter des frais d’envoi de 7%.

By Abdou Moustoifa

Journaliste comorien exerçant à Al-watwan, le premier journal des Comores. Depuis trois ans ans, il se charge des ces deux rubriques : l’éducation et les télécommunications.

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