La rentrée devrait avoir lieu depuis lundi 10 février conformément au calendrier. Mais les enseignants refusent de reprendre les cours jusqu’au moment où gouvernement donnera une suite favorables à leurs revendications.
Par Abdou Moustoifa
Le syndicat nationale des enseignants de l’université des comores vient de mettre à exécution sa menace. En effet, lors de leur assemblée générale du 6 janvier, alors qu’ils étaient en grève, les enseignants avaient accepté d’organiser les examens du 1er semestre. Malgré ce geste ils n’étaient toutefois pas prêts de débuter un second semestre sans la satisfaction de leurs doléances.
Jusqu’à ce mercredi, 12 février, les étudiants continuaient de profiter des vacances. Mais pour le secrétaire général du syndicat national des enseignants de l’Université des Comores (Sneuc), cette situation n’a rien de surprenant, elle était bien au contraire prévisible estime-t-il.
» Rien n’a changé. On s’était mis d’accord d’organiser les examens du premier semestre pour ne pas punir les enfants. Une manière de laisser un peu de temps aux autorités pour trouver réfléchir sur un compromis. Mais les choses n’avaient pas. Voilà pourquoi, il n’a toujours pas eu de rentrée« , a expliqué, le Sg du Sneuc, Abdou Said Mouignidaho, joint au téléphone hier qui a indiqué l’ouverture de négociation avec l’administration centrale.
Réponse de l’administration
« Depuis mardi, nous avons entamé des discussions avec des responsables de l’administration. Afin de dénouer la crise. Pendant ces deux réunions, nous leur avons soumis nos propositions. Ils nous ont promis de revenir vers nous le plus vite possible. Nous attendons donc« , a poursuivi notre interlocuteur. Les enseignants de l’Université des Comores, réclament depuis plusieurs mois la satisfaction d’un certain nombre de doléances.
Parmi elles, l’organisation du vote du président de l’institution, le renouvellement des chefs des composantes, la recherche d’un financement pérenne de l’Université, l’intégration des avancements et enfin, l’accompagnement du gouvernement dans la cotisation au niveau de la caisse des retraites.
Cela fait 16 mois que l’Udc n’a rien versé à la caisse. Mais un protocole d’accord signé entre le ministère de l’Education et le Sneuc avait permis de mettre un terme à la grève. Toutefois, au lendemain des examens du premier semestre, les enseignants à l’issue d’une assemblée générale ont pris tout le monde court en déclenchant une grève pour avoir remarqué un retard de paiement de salaires.
Ils en ont saisi cette occasion pour remettre sur la tables leurs principales revendications. » Dès que nous aurons une réponse, nous organiserons une assemblée générale pour décider ensemble la démarche à adopter”, a laissé entendre Abdou Said Mouignidaho.