Apparu dans les médias depuis mi-décembre, après la découverte d’une nouvelle mutation du sars-cov-2, le vocabulaire variant sud-africain ne plairait plus aux autorités du pays de Nelson Mandela qui aurait déjà interpelé plusieurs pays dont les Comores.
Répandu à travers le monde via la presse, le terme « variant sud-africain”, utilisé pour désigner la mutation du virus à l’origine du covid-19, observée en Afrique du Sud au mois de décembre dernier risque de ne plus apparaitre dans les discours des autorités comoriennes. La raison ? Le gouvernement sud-africain à travers son ambassadeur en poste à Moroni aurait déjà sollicité un bannissement du vocabulaire
Le gouvernement de Cyril Ramaphosa préfèrerait plutôt une autre formule. ” Dès le début, nous avons pris nos précautions. Dans son discours, le président a parlé de variant qui sévit en Afrique du sud“, a souligné un proche collaborateur du chef de l’Etat, à qui nous avons posé la question avant-hier, samedi. Pour mieux faire passer le message, le diplomate sud-africain, a également écrit à certains organes de presse comoriens dont Al-watwan.
Dans le courrier adressé au patron du quotidien de l’Etat, l’ambassadeur Anesh Maistry a cité comme référence l’article « le nouveau variant de la covid-19 détecté aux Comores ».
” L’ambassade de la république d’Afrique du Sud souhaite confirmer que le nouveau variant 501 v2 a été détecté dans plus de 20 pays dont certains n’ont pas d’antécédents de voyage à destination et en provenance d’Afrique de Sud. Le variant 501Y.V2 a été identifié pour la première fois en Afrique en décembre 2020. Il n’est pas certain qu’à ce stade celui-ci entraine un changement de la sévérité de la maladie“, lit-on dans la lettre en date du 25 janvier.
Si à travers cette déclaration, l’ambassadeur ne nie pas l’origine du variant, il a néanmoins tenu précisé qu’il n’était pas approprié d’attribuer un variant à un pays. ” Il convient de noter que dans la littérature médicale générale, de la crise du covid-19 et les différents variants n’ont pas été définis ni évoqués par un nom de pays quelconque mais plutôt, par leur identification“, a rappelé l’ambassadeur qui espère donc que le quotidien n’emploiera plus le vocabulaire.
Le variant en question avait été détecté en Afrique du Sud début décembre par des scientifiques. Celui-ci résisterait au vaccin. On pense que le 501.V2 présente des similitudes avec le variant découvert au Royaume Uni. Notons que la République populaire de Chine était vent debout contre l’usage du mot ” virus chinois” et jugeait cela stigmatisant. Exit donc le terme “variant sud-africain”.