Par Abdou Moustoifa
Les Comores étaient appelés aux urnes le dimanche 19 janvier pour renouveler le parlement. Malgré l’absence de candidats de l’opposition, les principaux partis qui soutiennent le pouvoir en place ayant pris part à ces élections s’accusent mutuellement de fraudes .
A titre d’exemple , des candidats du parti présidentiel, la convention pour le renouveau de Comores ( Crc) n’ont pas manqué de reprocher à l’actuel ministre de l’intérieur d’avoir changer les membres de bureaux de vote dans certaines localités . Le candidat du Radhi, dans la région d’itsandra , a lui aussi également dénoncé les mêmes pratiques sans pour tant citer nommément, Mohamed Daoudou , ministre des élections et à la fois président d’honneur du parti Orange , qui avait présenté des candidats dans cette région.
Dans la région de Mbadjini , au sud de Ngazidja, les deux candidats du parti orange ont à leur tour ciblé le parti Crc. Ils l’accusent d’avoir procéder à des boutades d’urnes . Les deux candidats du parti orange dont l’un a provisoirement été admis au second tour , ont déploré le renvoi de leurs assesseurs . Si les trois principaux partis politiques (crc, Radhi et Orange ) , nient toutes ces accusations, les témoignages de certains acteurs qui organisaient les récentes renforcent les soupçons de bourrages d’urnes .
Le soir même du scrutin , un agent des forces de l’ordre se confiait : « là où j’étais , les membres des bureaux invitaient des électeurs à revenir voter une seconde fois » . Un secrétaire d’un bureau de vote a avoué avoir accorder 50 voix à un candidat . Ce qui veut dire qu’ils se partageaient les voix .