24 heures après la cérémonie de prestation de serment, le site Comores Infos avait publié un article visant Kaambi Mze Soilihi. Selon les informations du blog, ce nouvel avocat n’a jamais franchi la porte d’une faculté de droits et aurait fait l’objet d’une condamnation pour agression sexuelle il y a quelques années. L’intéressé dément ces accusations et promet de poursuivre le site.

Abdou Moustoifa
C’était l’information du weekend. “Un avocat qui n’a jamais fait des études de droit” et qui vient d’intégrer le barreau de Moroni. En sortant cet article, le site Comores infos avait créé un tollé.
Au lendemain de la publication, Kaambi Mze Soilihi, le principal concerné a tenu à démentir toutes “accusations infâmes” qui portent atteinte à sa personnalité. ” Il est absurde aujourd’hui d’avancer des faits sans apporter la preuve ” dénonçait-il lors de son passage d’hier dans les locaux d’Al-watwan.
Le nouvel avocat stagiaire exige de Comores infos, la divulgation du nom de l’auteur de l’article. ” On ne peut pas publier des informations graves sans citer lâcher des informations graves sans citer la personne qui a écrit l’article. Car moi j’irai jusqu’au bout pour le démasquer. Ils ne doivent pas se cacher derrière les notions de secret professionnel ou protection de source. Parce qu’ils auront affaire à moi. Je ne lâcherai pas l’affaire“, a prévenu, l’air remonté Kaambi Mze Soilihi pendant notre entretien de ce lundi qui parle d’un acharnement.
Affaire classée
Dans l’article, publié le dimanche 1 mars vers 21h de Comores Infos, il a été fait mention d’une histoire d’agression sexuelle. Et voici la réponse de ce celui qui affirme avoir formé entre 2012 et 2015 des officiers et des cadres de la police nationale française.
“ Effectivement j’ai eu en France des accusations au sujet des relations que j’ai eues avec une personne tierce majeure. Mais cette affaire est close depuis 2013“.
Interrogé sur la nature de ces accusations, l’intéressé a botté en touche avant de laisser entendre qu’il ne souhaitait entrer dans les détails pour éviter de créer des conflits villageois encore moins de citer des noms.
Au sujet des doutes sur ses diplômes évoqués toujours dans le blog, l’avocat qui a déposé sa candidature depuis 2017 auprès du conseil, a déclaré ceci.
” Le conseil a étudié et examiné mon dossier suivant les règles préétablies. Il a tranché en fonction selon les éléments que j’ai fournis après les avoir authentifiés. Et il n’a jamais eu connaissance de cette affaire“, a clarifié Kaambi.
Ce dernier dit avoir étudié à l’Université de Paris 13 où il aurait obtenu en 2010 un master 1 avec en droit social. La loi de 1978 sur la communication des actes administratifs les autorise à solliciter ces informations a ajouté l’ex conseiller chargé des jeunes de 16_25 ans à la Courneuve, invitant ainsi à les sceptiques à s’approcher de cette université pour “infirmer ou confirmer” ses titres. Nous avons tenté de contacter la bâtonnier , Me Mzimba en vain.